La calade

 

Jusqu’aux années 1970, toutes les rues de Loubaresse n’étaient que « calades » (voies faites de pierres posées à la main une à une sur un mortier de chaux et de terre).
Crée avant tout pour fixer le terrain très pentu du village sujet à la boue et au ravinement lors des fortes pluies dites « épisodes Cévenols », sa structure médiane légèrement en V canalisait l’écoulement tout en freinant le débit.
Seule la portion située au centre du village, entre l’église, les deux fontaines, et menant au lavoir communal a été conservée .

En 2018, la Commune a eu à cœur de valoriser ce « patrimoine”, vestige des rues qu’ont foulé les anciens .
Animée par le devoir de mémoire, et le souci de transmission, elle a fait   appel à des « Caladiers » professionnels, entourés de stagiaires et de bénévoles, pour  la restaurer.
Les techniques utilisées reposent sur un savoir-faire ancestral.

Il suffit de se projeter un peu et l’on peut facilement parvenir à deviner la vie quotidienne autour de la calade :
-le bétail qui s’abreuve à la fontaine,celle-là même où les habitants viennent puiser l’eau fraîche nécessaire aux besoins de la maison,
-les familles qui font cuire leur pain de seigle, à tour de rôle, dans le four communal,
-les femmes qui “battent” le linge au lavoir..
-le passage des muletiers et deux fois par an de grands troupeaux transhumants avec leurs sonnailles
La calade c’était aussi un ensemble de sons : sabots cloutés et galoches, pas des animaux ferrés (vaches, mules et mulets), les roues de chars chargés de foin, de gerbes de blé, de bois, de fumier…